Plus loin dans les profondeurs du temps, comme un oiseau pris au piège. La pluie se répand tout autour de la planète, fraîche ; je me penche. Où suis-je? Vais-je vivre? Je me plains, c'est la tourmente ; le soleil a disparu pour toujours. Je me cache derrière les nuages.
Survivre aux éclats du temps qui bouge. Je rêve d'autant plus lorsqu'il pleut. Les larmes du ciel coulent sur mon visage ; des milliers de gouttes m'éclaboussent l'esprit, me donne à boire aux idées, me défendent contre la morosité. Purificatrice, la pluie me baptise devant tous. C'est cette eau qui me fait grandir comme pousse la petite paquerette au gré du printemps. Laissez-moi rire, Laissez-moi chanter la venue de ces belles dames liquides, translucides.
Du miel pour la joie de redevenir enfant quelques instants. Du chocolat, de la praline, des noisettes et du nougat. Des surcreries pour un sourire, des yeux brillants plein de malice, des doigts collants accrochant tout ; des bisous sucrés, si rouges, si roses!
Chocolat noir, aigreur ou bien désespoir? Féminité et robe du soir?
Chocolat blanc, plaisir imminent?
pebulla 11 avril 2002